Le ministère de l'Économie et des Finances du Maroc a annoncé que la situation des charges et ressources du Trésor (SCRT) a révélé un besoin de financement de 72,1 milliards de dirhams (MMDH) à la fin de l'année 2023.
La SCRT, analysant les flux financiers du Trésor, a identifié ce besoin, qui a été renforcé par un flux net de placements sur le marché monétaire de 11,9 MMDH et la reconstitution du solde du compte courant du Trésor de 6,8 MMDH. Pour couvrir ces besoins, le Trésor a opté pour diverses stratégies, dont le recours au marché de la dette intérieure pour un montant net de 39,6 MMDH, la mobilisation de financements extérieurs pour 35 MMDH, et une augmentation des dépôts au Trésor de 13,7 MMDH.
En termes d'endettement, le flux de l'endettement intérieur a enregistré des souscriptions de 272,2 MMDH, en hausse par rapport à 156,3 MMDH en 2022, et des remboursements en principal de 232,6 MMDH, comparé à 113,8 MMDH. De même, l'endettement extérieur a vu des tirages de l'ordre de 45,5 MMDH, contre 29,7 MMDH en 2022, et des amortissements de 10,5 MMDH, en baisse par rapport à 23,6 MMDH l'année précédente.
L'exécution de la loi de finances pour l'année 2023 s'est déroulée dans un contexte international caractérisé par une atténuation des pressions inflationnistes, attribuable au resserrement vigoureux des politiques monétaires et à la diminution des prix de l'énergie et des produits alimentaires sur les marchés mondiaux. Cependant, ce contexte a coïncidé avec un ralentissement de la croissance économique, résultant du durcissement des conditions de financement, des perturbations géoéconomiques, et de la diminution des marges de manœuvre budgétaires.
Au niveau national, l'activité économique a montré des signes d'amélioration, notamment grâce à une progression relative de la valeur ajoutée agricole et à l'évolution favorable des activités tertiaires, malgré l'impact du séisme d'Al-Haouz. L'inflation, bien que s'atténuant progressivement de 10,1% en février 2023 à 3,4% en décembre de la même année, est restée à un niveau élevé de 6,1% en moyenne annuelle pour 2023, tirée notamment par les prix des produits alimentaires.
En somme, le Trésor marocain navigue dans un contexte financier complexe, cherchant à équilibrer les besoins de financement tout en faisant face aux défis économiques et aux fluctuations internationales.
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