L'Égypte intensifie ses préparatifs pour accueillir d'éventuels réfugiés palestiniens en construisant une zone sécurisée fermée dans la péninsule du Sinaï. Cette "zone isolée" d'une superficie de huit milles carrés est érigée du côté égyptien de la frontière avec Gaza, en prévision d'un possible afflux de réfugiés fuyant les attaques incessantes d'Israël.
Depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas le 7 octobre, l'Égypte avait exprimé sa préoccupation face à un éventuel "déplacement forcé" de la population palestinienne vers le Sinaï. Cependant, avec 1,5 million de déplacés palestiniens à Rafah, à la frontière égyptienne, et l'absence de progrès dans les pourparlers de cessez-le-feu, l'Égypte semble se préparer à une éventuelle crise humanitaire.
Selon des informations fournies par des responsables égyptiens et des analystes de la sécurité, cette zone sécurisée pourrait accueillir "plus de 100 000 personnes". Alors que les images satellites révèlent la construction d'un mur de sept mètres de hauteur le long de la frontière, le gouverneur du Nord-Sinaï, Mohamed Choucha, a nié la création d'une "zone isolée". Cependant, des entrepreneurs locaux ont confirmé avoir reçu des contrats pour la construction d'une telle zone.
L'Organisation des droits de l'homme de la région du Sinaï a rapporté que la construction de cette zone était en cours en prévision d'un éventuel "exode massif" des Palestiniens de Gaza. Malgré les dénégations officielles, la situation soulève des inquiétudes quant à la sécurité et aux droits des réfugiés dans la région.
La Turquie a également réagi à cette situation, le président Recep Tayyip Erdogan annonçant que la Turquie collaborera avec l'Égypte pour s'opposer au déplacement forcé des habitants de Gaza. Erdogan a souligné la nécessité de "fermer les rangs" pour mettre fin aux violences à Gaza.
L'objectif de l'Égypte reste flou, mais la construction de cette zone sécurisée semble être une mesure préventive face à l'escalade du conflit entre Israël et le Hamas, suscitant des inquiétudes quant à l'impact sur la vie des civils déjà durement touchés par la guerre. La situation évolue rapidement, et la communauté internationale observe de près les développements dans cette région déjà marquée par des tensions persistantes.
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