Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères du Maroc, a dévoilé les grandes lignes de la présidence marocaine du Conseil des droits de l'homme (CDH) de l'ONU. Dans son discours prononcé à Genève, Bourita a insisté sur la nécessité de réformer les méthodes de travail du CDH pour les aligner sur les principes d'universalité, initialement prévus lors de sa création.
Le ministre a annoncé plusieurs initiatives clés, soulignant la volonté du Maroc de jouer un rôle de premier plan dans la revitalisation du CDH. La première initiative consiste à appeler à une session extraordinaire du Conseil sur un sujet consensuel choisi en consultation avec toutes les parties. Cette démarche vise à garantir que le CDH aborde des questions d'importance mondiale de manière collaborative.
Bourita a également révélé l'initiative marocaine visant à organiser une retraite pour le CDH afin d'évaluer son efficacité et de formuler des recommandations pratiques. Cette démarche reflète l'engagement du Maroc à améliorer les méthodes de travail du CDH d'ici 2026.
La place des femmes dans la diplomatie a également été soulignée, avec le Maroc prévoyant de lancer une initiative en partenariat avec un groupe de pays. Cette initiative se concentrera sur le travail diplomatique des femmes, en mettant particulièrement l'accent sur les droits de l'homme.
Bourita a affirmé que l'élection du Maroc à la présidence du CDH était une "reconnaissance internationale de l'engagement ferme du Maroc" envers la promotion des droits de l'homme à tous les niveaux. Il a attribué ces progrès à la vision clairvoyante du Roi Mohammed VI, soulignant notamment l'expérience marocaine en matière de justice transitionnelle à travers l'Instance Équité et Réconciliation.
Le ministre a également évoqué les efforts du Maroc pour amender le code de la famille, mettant en avant l'importance de consolider les valeurs constitutionnelles fondamentales pour l'autonomisation des femmes et l'égalité.
Dans un discours à la 55e session du CDH, Bourita a présenté une vision ambitieuse pour l'institution. Il a souligné la nécessité d'une adaptation aux réalités contemporaines des droits humains, proposant des réformes significatives telles que la rationalisation des procédures spéciales et la réduction du nombre de résolutions pour une action plus ciblée.
Le ministre a conclu en appelant à un engagement renouvelé envers les principes fondamentaux des droits humains, affirmant que le Maroc aspire à jouer un rôle clé dans la réforme de la gouvernance mondiale des droits humains.
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