Le déficit budgétaire du Maroc atteint 9,6 milliards de dirhams à fin février 2024, enregistrant une amélioration par rapport à l'année précédente, avec des recettes fiscales dépassant les 43 milliards de dirhams.
Le Maroc fait face à des défis budgétaires persistants alors que les derniers rapports du ministère de l'Économie et des Finances mettent en lumière une situation financière tendue. À la fin de février 2024, le déficit budgétaire du pays s'élevait à 9,6 milliards de dirhams (MMDH), représentant une amélioration par rapport à l'année précédente où il était de 10,6 MMDH. Cette légère amélioration est le résultat d'une augmentation des recettes, qui ont dépassé les dépenses.
Selon les données du ministère, les recettes ont augmenté de 6,9 MMDH, soit une progression de 16% par rapport à février 2023. Cette augmentation des recettes est attribuée principalement à la croissance des rentrées fiscales, qui ont dépassé les 43 MMDH à la fin de février 2024. Cette performance représente un taux de réalisation de 16,2% par rapport aux prévisions de la Loi de Finances, indiquant une amélioration de 9,5% par rapport à l'année précédente.
L'augmentation des rentrées fiscales est soutenue par divers facteurs, notamment une hausse de l'Impôt sur les sociétés (IS) de 15%, principalement due à l'IS retenu à la source sur les rémunérations versées à des tiers et sur les produits de placement à revenu fixe. De même, l'impôt sur le revenu (IR) a augmenté de 2,7%, tandis que la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) a enregistré une augmentation notable de 2,3 MMDH, principalement en raison de la TVA intérieure.
Cependant, malgré ces progrès dans les recettes, les dépenses du gouvernement ont également augmenté. Les dépenses ordinaires ont atteint 52,6 MMDH, enregistrant une hausse de 1,6 MMDH par rapport à la même période de l'année précédente. Cette augmentation est principalement due à l'augmentation des dépenses liées aux biens et services, qui ont progressé de 2 MMDH.
Par ailleurs, les intérêts de la dette ont maintenu une stabilité presque inchangée, avec une légère augmentation des intérêts de la dette extérieure compensant la baisse de ceux de la dette intérieure.
Dans le même temps, les charges de compensation ont diminué, affichant une baisse de 358 MDH, principalement attribuable à la baisse des subventions pour le gaz butane, le sucre, la farine nationale de blé tendre et les subventions accordées aux professionnels du secteur du transport.
Malgré ces défis, le Maroc a affiché une légère amélioration de sa situation financière par rapport à l'année précédente. Cependant, des efforts supplémentaires pourraient être nécessaires pour consolider ces progrès et garantir une stabilité financière à long terme.
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