Netanyahu a exprimé cette position après sa rencontre avec Antony Blinken, qui est arrivé à Tel Aviv plus tôt dans la journée de vendredi. Les pourparlers entre les deux responsables interviennent dans un contexte de tensions accrues depuis l'offensive israélienne dans la bande de Gaza à la suite des attaques du Hamas le 7 octobre dernier, qui ont fait environ 1 200 morts dans le sud d'Israël.
Le Premier ministre israélien a souligné la nécessité d'une action à Rafah, affirmant qu'il n'y avait pas d'autre moyen de vaincre le Hamas sans s'impliquer dans cette région. Il a déclaré : "Nous n'avons pas de moyen de vaincre le Hamas sans entrer à Rafah et d'éliminer les bataillons qui s'y trouvent. J'ai dit (à Blinken) que j'espérais le faire avec le soutien des États-Unis, mais si nécessaire, nous le ferons seuls."
Cette position marque une rupture notable avec la traditionnelle alliance entre Israël et les États-Unis dans les actions militaires de cette nature. Les États-Unis et plusieurs autres pays considèrent le Hamas comme une organisation terroriste.
Cependant, malgré l'insistance de Netanyahu, les responsables américains, y compris Blinken, ont conseillé à Israël de ne pas aller de l'avant avec son assaut prévu à Rafah. Le bureau de Netanyahu a annoncé qu'il avait accepté d'envoyer une équipe de responsables israéliens à Washington pour écouter des propositions alternatives.
Cette montée de tensions survient également après l'échec d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies appelant à un cessez-le-feu à Gaza. La proposition, parrainée par les États-Unis, a été rejetée en raison des veto de la Russie et de la Chine. Malgré cet échec, Antony Blinken a souligné l'importance de parvenir à un cessez-le-feu immédiat pour protéger les civils des deux côtés et permettre la fourniture d'une aide humanitaire essentielle.
Par ailleurs, Israël a annoncé la saisie de 800 hectares de terres en Cisjordanie occupée, une mesure qualifiée d'une des plus importantes saisies de terres en des décennies par les militants. Cette annonce a suscité de vives réactions de la part de la communauté internationale et des défenseurs des droits de l'homme, alimentant davantage les tensions dans la région déjà volatile.
Alors que les pourparlers se poursuivent et que les pressions internationales s'intensifient, l'avenir de Gaza et la possibilité d'une désescalade demeurent incertains. Les prochains jours pourraient s'avérer cruciaux pour l'évolution de la situation et pour les relations entre Israël, les États-Unis et la communauté internationale dans son ensemble.
(AFP)
Enregistrer un commentaire