Le général Aharon Haliva, chef du renseignement militaire israélien, a annoncé sa démission lundi en assumant la "responsabilité" de l'attaque meurtrière du Hamas le 7 octobre 2023. Détails.
Dans sa lettre de démission, le général Haliva a écrit : "Le 7 octobre 2023, le Hamas a mené une attaque-surprise meurtrière contre l'État d'Israël (...) le service du renseignement placé sous mon commandement n'a pas rempli la mission qui nous a été confiée." Cette annonce intervient alors qu'Israël poursuit ses opérations militaires à Gaza, suscitant des préoccupations croissantes concernant les conséquences humanitaires de cette guerre prolongée.
Le 7 octobre, des commandos du Hamas ont mené une attaque meurtrière, tuant plus de 1 170 personnes, principalement des civils. Depuis lors, Israël a lancé une vaste offensive visant à éradiquer le Hamas, qui a entraîné jusqu'à présent plus de 34 000 morts, selon les autorités locales. Ces chiffres soulignent l'ampleur des destructions et le lourd tribut payé par les civils dans ce conflit.
La démission du général Haliva survient également alors qu'Israël célèbre la fête de Pessah, une célébration importante du calendrier hébraïque. Cette année, la fête a été marquée par l'absence des 129 otages toujours détenus à Gaza depuis le 7 octobre. Les familles des otages ont appelé à laisser une chaise vide lors du repas rituel du Seder, symbole de l'espoir de leur retour.
Les bombardements et les combats ont continué lundi à Gaza, avec des attaques aériennes touchant plusieurs zones, y compris des écoles et des camps de réfugiés. Des centaines de corps ont été exhumés de fosses communes à l'intérieur de l'hôpital Nasser de Khan Younès, révélant l'horreur des conséquences de cette guerre.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a promis de porter de "nouveaux coups durs" au Hamas. Cependant, cette approche a soulevé des inquiétudes parmi les organisations humanitaires et les gouvernements étrangers, qui craignent un bain de sang si Israël poursuit son offensive terrestre à Rafah, où s'entassent un million et demi de Gazaouis.
La démission du général Haliva, première personnalité militaire ou politique à assumer publiquement la responsabilité de l'attaque du 7 octobre, soulève des questions sur la préparation et la gestion du renseignement israélien. Elle intervient alors que la communauté internationale appelle à un cessez-le-feu immédiat et à la libération des otages, avec des négociations au point mort et des violences persistantes à travers la région.
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