Le vendredi 24 mai, au deuxième jour des importantes manœuvres de l'armée chinoise autour de Taïwan, les forces navales et aériennes chinoises maintenaient leur présence autour de l'île, considérée par Pékin comme une province rebelle. En parallèle, Pékin orchestrait une campagne de propagande, présentant ces exercices militaires comme un "test de capacité à prendre le contrôle" de Taïwan.
Des images diffusées sur des écrans géants à Pékin montraient des missiles s’abattant sur Taïwan, accompagnées de slogans tels que "Détruire ! Frapper ! Casser !". Ces vidéos, produites par le commandement du théâtre de l’Est de l’Armée populaire de libération, se terminaient par des vers en caractères rouge sang exaltant la défense de la patrie.
La propagande ne se limite pas aux vidéos : affiches, clips, et interventions d’experts se multiplient. Les médias officiels chinois relayent sans cesse les messages du gouvernement, dénonçant la nouvelle administration de Taipei et ses représentants qualifiés de "partisans de l’indépendance" et de "dangereux séparatistes".
Les manœuvres, baptisées "Épée tranchante commune 2024A", rappellent des opérations similaires de l’été 2022 et du printemps 2023, effectuées en réponse à des visites diplomatiques à Taipei qui avaient irrité Pékin. Cette fois-ci, les exercices visent directement le nouveau président taïwanais, Lai Ching-te, qualifié de fauteur de troubles par Pékin. Les médias d’État chinois affirment que ces exercices sont une "punition sévère" contre les séparatistes taïwanais, promettant qu’ils "finiront dans le sang".
Pour renforcer cette campagne de propagande, la télévision centrale de Chine a publié un sondage affirmant que plus de 90% des répondants dans le monde condamnent les propos "dangereux" du président taïwanais dans son discours d’investiture du 20 mai.
Les exercices militaires de grande envergure et la propagande intense visent à galvaniser l’opinion publique chinoise et à envoyer un message clair au reste du monde concernant la position intransigeante de Pékin sur la question taïwanaise.
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