En réponse à une question écrite du député conservateur Andrew Morrison concernant le soutien potentiel au plan d’autonomie marocain, le gouvernement britannique a réitéré son appui aux efforts menés par l’ONU pour parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, fondée sur le compromis. Détails.
Dans ses déclarations récentes, Hamish Falconer, sous-secrétaire d’État au ministère britannique des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement, a souligné l’importance de trouver une solution politique qui stabilise la région et promeuve la sécurité et la prospérité. Lors d’une rencontre avec Staffan de Mistura, envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, il a mis l’accent sur la nécessité d’un processus politique inclusif, rappelant l'engagement constant du Royaume-Uni pour une résolution de ce conflit qui ne laisse personne de côté. Cette vision d’une paix durable passe par un dialogue constructif entre les principales parties prenantes, à savoir le Maroc, l’Algérie, et les Nations unies, mais omet sciemment toute référence directe au Polisario.
Cette omission est significative. En effet, elle traduit une reconnaissance implicite de l’approche marocaine, qui considère le Polisario comme un simple outil de l'Algérie dans ce différend territorial. L’Algérie, soutenant ouvertement le mouvement séparatiste, représente le principal obstacle à la résolution de ce conflit en bloquant les efforts de médiation internationale et les tentatives d’organiser des discussions directes. Londres, en recentrant le débat sur les acteurs majeurs, montre qu’elle perçoit désormais le rôle prédominant d’Alger dans la persistance de ce conflit.
Les relations entre le Royaume-Uni et le Maroc se sont resserrées ces dernières années, notamment après la reconnaissance par plusieurs puissances occidentales de la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud. À l’image des États-Unis, de la France, de l’Espagne et d’Israël, Londres semble se rapprocher de cette position qui soutient le plan d’autonomie proposé par Rabat comme la solution la plus réaliste et crédible. Le gouvernement britannique a d’ailleurs déclaré que « les activités commerciales au Sahara occidental sont légales », ce qui reflète un soutien non seulement politique mais aussi économique à l'intégrité territoriale du Maroc.
Sur le plan géopolitique, la position britannique s’inscrit dans un contexte mondial marqué par de nombreux conflits et tensions, comme la guerre russo-ukrainienne et les troubles persistants au Moyen-Orient. La stabilité de la région nord-africaine devient ainsi un enjeu stratégique pour Londres, qui voit dans le plan d’autonomie marocain une garantie de paix et de développement durable. En reconnaissant implicitement le rôle de l’Algérie dans la perpétuation de ce conflit, le Royaume-Uni envoie un message clair : il est temps que le voisin de l’Est assume ses responsabilités et cesse de faire obstruction au processus de paix.
Au-delà des questions diplomatiques, le soutien du Royaume-Uni à la marocanité du Sahara est également motivé par le désir de renforcer une coopération bilatérale déjà solide avec le Maroc. Des projets communs dans les domaines de l’énergie, de la sécurité et du commerce se multiplient, consolidant les relations entre les deux nations. La volonté britannique de maintenir des relations équilibrées avec Rabat tout en soutenant une solution juste au conflit du Sahara occidental montre une compréhension profonde des réalités géopolitiques et un engagement à long terme pour la stabilité régionale.
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