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Un an après le séisme d'Al Haouz : Entre mémoire des victimes et urgence de reconstruction


Un an déjà : Le séisme d'Al Haouz, entre souvenirs douloureux et impératifs d’action

Il y a un an jour pour jour, le Maroc était secoué par le séisme d'Al Haouz, une secousse d'une violence inédite de magnitude 6,8 qui a bouleversé les montagnes de l'Atlas et laissé une empreinte indélébile sur le pays. Alors que nous commémorons cet événement tragique, il est essentiel de revenir sur les causes, d’analyser les conséquences et de questionner les leçons que nous avons (ou pas) retenues.

Des avertissements ignorés : les causes d’un désastre annoncé

La région d’Al Haouz, située à la jonction des plaques tectoniques africaine et eurasienne, est connue pour son exposition aux secousses sismiques. Depuis des années, les experts alertent sur la nécessité de renforcer les mesures de prévention face aux risques naturels, mais les actions concrètes n’ont pas suivi. En conséquence, les infrastructures, souvent non conformes aux normes antisismiques, ont montré leurs limites dès la première secousse d’envergure. Ce manque de préparation résulte en grande partie d’une absence d’investissements adéquats et d’une sensibilisation limitée des populations locales aux dangers sismiques.

Des vies brisées et un héritage en péril : l’ampleur des dégâts

Les images du lendemain sont encore dans tous les esprits : des villages rayés de la carte, des familles décimées et des survivants tentant de retrouver un semblant de normalité au milieu des ruines. Plus de mille vies ont été perdues et des milliers d’autres ont été marquées à jamais. Au-delà des chiffres, ce sont des destins brisés, des récits interrompus et des communautés entières laissées à l’abandon.

Les répercussions économiques et sociales ont été tout aussi dévastatrices. Des habitations précaires se sont écroulées comme des châteaux de cartes, privant des milliers de personnes d’un toit. Les infrastructures essentielles ont été gravement touchées : routes coupées, ponts effondrés, réseaux d’eau et d’électricité paralysés, isolant encore davantage les sinistrés.

Le séisme a, en outre, porté un coup dur au patrimoine culturel d’Al Haouz. Des monuments historiques, témoins silencieux d’un riche passé, se sont effondrés. Mosquées, kasbahs et autres joyaux architecturaux ont disparu sous les décombres, nous rappelant que la mémoire d’un pays peut être balayée en un instant.

Reconstruire et préparer l’avenir : un devoir collectif

Un an après, l’heure est à la reconstruction, mais aussi à l’introspection. Comment éviter qu’un tel drame ne se reproduise avec autant de souffrances ? D’abord, en adoptant une politique volontariste de renforcement des infrastructures aux normes antisismiques, y compris dans les zones rurales trop souvent délaissées. Former et sensibiliser les populations aux gestes qui sauvent ne doit plus être une option, mais une priorité.

Ensuite, l’urgence est de mettre en place des dispositifs de réponse rapide, incluant une coordination efficace entre autorités locales, secours et citoyens. Un schéma de résilience ne se construit pas dans l’improvisation. Enfin, il est impératif de se donner les moyens de préserver notre patrimoine, matériel et immatériel, afin que les futures générations n’aient pas à pleurer ce que nous n’avons pas su protéger.

En ce jour de commémoration, pensons aux victimes, mais pensons surtout à l’avenir. L’oubli serait notre pire ennemi. Il est de notre responsabilité de tirer des leçons de ce séisme, pour que la douleur d’hier se transforme en un engagement ferme pour un Maroc plus résilient.



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