Jonathan Harroch, homme d'affaires à la tête de la célèbre chaîne de clubs sportifs "City Club", a été placé en détention provisoire à la prison locale de Ain Sebaa (plus connue sous le nom de prison d’Oukacha) à Casablanca. Cette décision a été prise par le juge d’instruction de la Cour d’appel de Casablanca après une longue séance d’audition qui s'est terminée aux premières heures de ce mercredi 16 octobre 2024.
Harroch fait face à de graves accusations, dont la traite des êtres humains, l’exploitation de la vulnérabilité de femmes en situation précaire à des fins de prostitution, ainsi que la possession et la consommation de drogues dures. Le parquet a également retenu contre lui des charges liées à l'incitation à la débauche.
L’arrestation de l’homme d'affaires a eu lieu samedi dernier, lorsqu’il a été appréhendé en compagnie de deux jeunes femmes dans une chambre d’hôtel. À ce moment-là, il était également sous le coup de plusieurs mandats d'arrêt pour l’émission de chèques sans provision d’un montant total de plusieurs millions de dirhams.
Suite à son audition, le juge d'instruction a ordonné la libération des deux femmes, estimant qu'elles étaient des victimes de Harroch. En revanche, l’accusation relative à l’émission de chèques sans provision a été levée après que Harroch a présenté des accords de règlement avec ses créanciers.
Le juge d’instruction poursuivra dans les semaines à venir un interrogatoire plus approfondi afin de clarifier les circonstances des crimes reprochés. Les enquêtes se concentreront particulièrement sur l’utilisation de drogues dures, ainsi que sur l'identification de potentielles autres victimes dans cette affaire.
Pour rappel, lors de l’arrestation, les autorités ont saisi 2,5 grammes de cocaïne dans la chambre d’hôtel où se trouvait Jonathan Harroch, en compagnie des deux jeunes femmes. Le dossier a ensuite été transféré à la Brigade nationale de la police judiciaire, qui s'était déjà penchée sur les accusations de Harroch, dont certaines faisaient l'objet de rumeurs depuis plusieurs mois sur les réseaux sociaux, notamment concernant des abus sexuels présumés et des violations des droits de ses employés.
L’affaire Harroch suscite déjà un vif intérêt médiatique, tant en raison de la notoriété de l'homme d'affaires que de la gravité des faits qui lui sont reprochés.
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