Dans une avancée diplomatique majeure pour le Royaume du Maroc, la République du Ghana a officiellement annoncé ce 7 janvier 2025 la suspension de ses relations diplomatiques avec la "rasd".
Cette décision historique marque un tournant significatif dans le dossier du Sahara marocain, d'autant plus notable que le Ghana entretenait des relations avec la "rasd" depuis 1979.
Par le biais d'une note diplomatique officielle émanant du ministère des Affaires étrangères et de l'Intégration régionale ghanéen, adressée à son homologue marocain, Accra a formalisé sa position et manifesté son soutien aux efforts du Maroc dans la recherche d'une solution consensuelle au différend régional.
Cette nouvelle orientation de la politique étrangère ghanéenne s'inscrit dans une dynamique plus large de reconnaissance croissante de la position marocaine sur le dossier saharien. Elle témoigne de l'efficacité de la stratégie diplomatique initiée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui a permis, depuis 2000, d'obtenir le retrait de reconnaissance ou la suspension des relations avec la "rasd" de la part de 46 pays, dont 13 nations africaines.
Le Ghana, puissance économique et politique majeure en Afrique de l'Ouest, rejoint ainsi le cercle grandissant des États africains qui privilégient une approche constructive du dossier saharien. Cette décision intervient quelques jours après une annonce similaire du Panama, illustrant l'effet domino que connaît la diplomatie marocaine sur la scène internationale.
Dans sa communication officielle, le Ghana a également précisé sa volonté d'informer l'Union Africaine et l'Organisation des Nations Unies de sa nouvelle position, renforçant ainsi la portée de cette décision sur le plan multilatéral.
Cette victoire diplomatique s’inscrit dans un cadre d’alignement croissant des nations sur la position marocaine, portée par le plan d’autonomie crédible et réaliste proposé par le Royaume.
3 QUESTIONS À YASSINE EL YATTIOUI : « IL EST FORT PROBABLE QUE LA DÉCISION DU GHANA POUSSE D'AUTRES PAYS OUEST-AFRICAINS HÉSITANTS À CLARIFIER LEUR POSITION EN FAVEUR DU MAROC »
Yassine El Yattioui, Expert en relations internationales et Secrétaire général de NejMaroc : Centre Marocain de Recherche sur la Globalisation
1. Comment cette décision du Ghana pourrait-elle influencer la position d'autres pays africains, particulièrement dans la région ouest-africaine, vis-à-vis de la question du Sahara ?
La décision du Ghana de suspendre ses relations avec la pseudo "rasd" marque une étape importante dans le contexte diplomatique africain et pourrait servir de catalyseur pour d'autres nations de la région ouest-africaine. Le Ghana, en tant que puissance régionale et modèle démocratique en Afrique de l’Ouest, exerce une influence significative sur ses voisins, tant sur le plan politique qu'économique. Cette décision s'inscrit dans une dynamique plus large où plusieurs États africains ont réévalué leur position à la lumière des avancées diplomatiques du Maroc et de l'évolution du contexte géopolitique africain.
Depuis 2020, le Maroc a intensifié ses efforts en Afrique de l'Ouest à travers des partenariats économiques majeurs, des investissements dans les infrastructures et des projets sociaux. Par exemple, le gazoduc Nigeria-Maroc, un projet stratégique d'intégration des pays de cette sous-région avec l'océan Atlantique incarne l'engagement du Maroc pour une coopération régionale mutuellement bénéfique. Cette dynamique économique et diplomatique renforce la crédibilité du Maroc et lui permet d'obtenir un soutien accru sur le dossier du Sahara marocain.
De plus, la reconnaissance croissante par les pays africains du plan d’autonomie proposé par le Maroc comme seule solution réaliste et crédible est une tendance confirmée par les déclarations de nombreux dirigeants africains. En 2023, pas moins de 30 consulats ont été ouverts dans les villes de Laâyoune et Dakhla, dont plusieurs par des pays ouest-africains tels que le Sénégal, la Côte d'Ivoire, le Burkina Faso et le Togo. Cette réalité diplomatique met en évidence une dynamique irréversible de soutien africain à la souveraineté du Maroc sur son Sahara.
Il est fort probable que la décision du Ghana pousse d'autres pays ouest-africains hésitants à clarifier leur position en faveur du Maroc. Cela pourrait également créer un effet domino, notamment auprès des États encore alignés sur des positions ambiguës ou historiques, datant de la période de la Guerre froide, où la question du Sahara marocain était perçue à travers des prismes idéologiques dépassés. La suspension par le Ghana de ses relations avec la pseudo "rasd" représente non seulement une victoire marocaine, mais également un signal fort adressé à d'autres pays africains pour revoir leurs positions conformément aux réalités géopolitiques actuelles.
2. Dans quelle mesure cette décision pourrait-elle impacter les discussions en cours aux Nations Unies concernant le dossier du Sahara ?
La décision du Ghana de suspendre ses relations avec la pseudo "rasd" intervient dans un contexte où les Nations Unies intensifient leurs efforts pour parvenir à une solution politique durable au dossier du Sahara marocain. Cette évolution diplomatique pourrait renforcer la position du Maroc au sein du Conseil de sécurité et influencer les débats entourant les résolutions annuelles sur la question.
En 2023, la résolution 2703 du Conseil de sécurité a réaffirmé le soutien au plan d’autonomie proposé par le Maroc, saluant son caractère réaliste, crédible et conforme aux principes de l'ONU. Le retrait du Ghana des rangs des pays soutenant la pseudo "rasd" accentue l’isolement de ce groupe au sein des instances onusiennes et donne une légitimité accrue au Maroc dans les négociations.
Par ailleurs, le Ghana est un membre influent de la CEDEAO (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) et entretient des liens étroits avec d'autres membres non permanents du Conseil de sécurité, comme le Gabon ou le Mozambique, qui ont récemment adopté une position favorable au Maroc. Cette décision pourrait également réduire la capacité de lobbying des soutiens traditionnels de la pseudo "rasd" au sein du système onusien.
L’impact de cette décision se fera également sentir dans le rapport annuel du Secrétaire général des Nations Unies sur le Sahara marocain. La dynamique en faveur du plan d’autonomie marocain pourrait être davantage mise en avant, renforçant ainsi la crédibilité des efforts déployés par le Maroc pour une résolution politique définitive. En somme, le choix stratégique du Ghana aura des répercussions tangibles dans les discussions onusiennes et pourrait précipiter une reconnaissance internationale plus large du plan d’autonomie marocain.
3. Comment cette nouvelle victoire diplomatique s'inscrit-elle dans la stratégie globale du Maroc pour la résolution du conflit du Sahara ?
La suspension par le Ghana de ses relations avec la pseudo "rasd" s'inscrit parfaitement dans la stratégie diplomatique proactive et multidimensionnelle déployée par le Maroc sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Cette stratégie repose sur trois piliers majeurs : le renforcement des relations bilatérales avec les pays africains, la consolidation du soutien international au plan d’autonomie et l'amélioration du développement économique et social des provinces du Sud.
Depuis 2020, le Maroc a consolidé ses partenariats avec plusieurs pays africains, notamment en Afrique de l'Ouest, par le biais d'investissements stratégiques et d'une coopération économique accrue. Des projets comme le gazoduc Nigeria-Maroc et l'initiative d'accès universel à l'énergie en Afrique témoignent de l'engagement du Maroc pour le développement du continent.
Le deuxième pilier repose sur la reconnaissance internationale du plan d’autonomie. Aujourd'hui, plus de 100 pays à travers le monde soutiennent cette proposition marocaine, et 30 consulats étrangers ont été ouverts dans les provinces du Sud. La décision du Ghana vient renforcer cette dynamique internationale et affaiblir davantage la position des partisans de la pseudo "rasd".
Le développement économique et social des provinces du Sud demeure au cœur de la stratégie marocaine. Des investissements de plusieurs milliards de dollars ont été injectés dans les infrastructures, la santé, l'éducation et le tourisme dans les régions de Laâyoune et Dakhla, témoignant de la volonté du Maroc de transformer ces provinces en pôles économiques régionaux.
Cette nouvelle victoire diplomatique du Maroc démontre la pertinence et l'efficacité de sa stratégie à long terme. Elle confirme également que la dynamique en faveur de la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur son Sahara est irréversible.
Ces dernières années ont été marquées par une série de revers stratégiques infligés à la pseudo-rasd et à ses soutiens, notamment l’Algérie. Après l’Equateur, le Panama et la Somalie, c’est désormais le Ghana qui tourne son dos à cette entité autoproclamée, témoignant l’adhésion croissante de la communauté internationale à la position marocaine. Parallèlement, les nouveaux consulats qui continuent de s’établir à Laâyoune et à Dakhla représentent des symboles tangibles du soutien international qui ne cesse de se renforcer.
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